Extrait du Discours du Président Emmanuel Macron à l'occasion du banquet lui offert par son homologue Président Paul Kagame, Kigali, 27-28 Mai 2021.
Monsieur le Président Paul Kagame, Mme la Présidente, Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs .
Je suis très heureux d'être dans ce beau pays des mille collines où la tragédie de génocide s'est déroulée sous les yeux de la France et de la communauté internationale, comme je l'ai souligné dans mon précèdent discours que j'ai consacré à l'aveuglement de la France face à ce génocide commis par les rwandais eux-mêmes et soutenus par La France ; dans le cadre des bonne relations amicales et de coopération entre la France et le Rwanda, relations que je suis déterminées à améliorer à tout prix, je voudrais, Monsieur le Président, souligner que, depuis que je suis Président de la République, France a tout fait pour aboutir à nos relations sereines and de coopération d'égard a égard.
1. La France a reconnu officiellement le génocide des Tutsis, qui est aussi commémoré dans mon pays le même jour que vous le commémorez ici, c'est-à-dire le 7 Avril de chaque année.
2. Nous avons érigé des symboles à Paris pour la mémoire des tutsi tués sous notre complicité, comme vous l'avez toujours signalé à plusieurs reprises.
3. Nous avons arrêté et traduis en justice le cerveau du génocide rwandais Monsieur Kabuga Félicien. Cependant, même si la France a joué un rôle de complice dans le génocide rwandais, nous avions aucune relation avec ce génocidaire avant et après le génocide.
4. D'autres génocidaires ont été aussi arrêtés et traduits en justice. Grâce à des associations basées à Paris que vous financées, nous poursuivrons d'autres génocidaires vivant sur notre territoire. En effet, dans le cadre de la traduction en justice des génocidaires rwandais en France, le système judiciaire Français, fait rarement des investigations des cas des génocidaires puisque nous avons les ONG et les associations (que vous connaissez très bien) et les médias qui le font pour nous. Les associations accusent et nous arrêtons les accusés. Ni moins ni plus.
5. Malgré mon agenda souvent rempli, j'ai rencontré l'organisation Ibuka, considéré comme promoteur de votre version du génocide rwandais.
6. Nous avons arrêté toute tentative de poursuite des responsables de l'attentat qui tua deux Présidents ici même dans votre pays. Comme tout le monde le sait, l'attentat à l'avion du Président Habyarimana a été le déclencheur indéniable du génocide rwandais en plus de la guerre que vous aviez lancé sur votre pays et vos compatriotes. En acceptant les responsabilités accablantes dans le génocide rwandais, nous acceptons d'être aussi responsables de cet attentat qui a couté la vie à des Français qui étaient dans l'avion du Président. D'autres Français ont été aussi massacrés pendant la guerre meurtrière que vous avez lancée contre le régime des génocidaires. Aucune enquête n'a jamais été faite sur la mort de nos compatriotes, ni par vous ni par la France.
7. Dans le cadre du rapport Duclert, nous avons limité le débat sur ce rapport à tous ceux qui soutiennent le contenu de ce rapport. Nos médias, nos chercheurs, nos enseignants, nos historiens, nos institutions que je dirige parlent de la même manière sur le contenu de ce rapport. Nous avons fermé la porte à tout ce qui dit le contraire du contenu de ce rapport même si la France clame être un pays où le droit d'expression libre est garanti par la constitution. Je vous garantis, Monsieur le Président, il n'y aura pas en France aucun media qui acceptera de donner la parole à quiconque qui critiquerait ce rapport, car nous ne pouvons pas donner la place à ceux qui continuent des actions de négation du génocide des Tutsi. Comme vous contrôlez les médias dans votre pays, j'ai décidé de faire de même dans le cadre du débat sur les conclusions du rapport Duclert.
8. Le rapport Duclert a bel et bien démontré le racisme que le régime des génocidaires avait entretenu pendant des années en plus de la préparation du génocide des Tutsi. En déterminant la période que ce rapport devait couvrir (à partir de 1994), nous avions voulu délibérément éviter de mentionner le racisme, des inégalités sociales, l'apartheid, l'exclusion sociale et économique contre les Hutus crées et mis en application par la monarchie tutsi pendant plus de 500 ans. Aussi, cette situation de l'histoire de votre pays est à considérer comme l'une des causes du génocide rwandais.
Voilà, Monsieur le Président, les fondements des actions que nous avons entreprises pour améliorer nos relations bilatérales.
Vive le Rwanda, Vive La République Rwandaise. Vive la France, Vive la République Française.
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